Depuis une dizaine de jours, les médias italiens ne relayent plus de sondages sur les élections législatives de ce dimanche 25 septembre. Mais une drôle d’atmosphère règne dans le pays. Comme si les jeux étaient déjà faits et que la coalition des droites, emmenée par Fratelli d’Italia, le parti héritier de la tradition fasciste dirigé par Giorgia Meloni, devait l’emporter. Pourquoi ce sentiment de victoire annoncée ?

Le système électoral favorise les coalitions. Or, si d’un côté l’union des droites a opté pour une stratégie de candidatures uniques sur tout le territoire national, en face, le trident rêvé par le leader du parti démocrate (PD), Enrico Letta, qui aurait pu unir les petits partis du centre, le PD et le Mouvement5Etoiles, n’a pas pu se constituer.

Alors que les Italiens se préoccupent surtout de leurs factures d’énergie, alors que Giorgia Meloni bénéficie du fait d’avoir été à l’opposition depuis dix ans, toutes les capitales européennes regardent les élections italiennes comme un test authentique sur la vigueur de l’ultra-droite. Et cela pourrait changer les équilibres à Bruxelles.

Réalisation et montage : Laurent Marchand