« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Les auteurs de « Trois amis en quête de Sagesse », Christophe André, le psychiatre, Alexandre Jollien, le philosophe, et Matthieu Ricard, le moine bouddhiste, ont publié cet essai de réflexions paru à « L’Iconoclaste » et aux Éditions Allary. Un livre qui est une véritable bouée de sauvetage dans un monde perturbé. Voici sa troisième partie sur quatre.
. De Christophe André :
« Il est plus efficace de s’efforcer d’incarner soi-même ses valeurs que de se contenter d’en parler et de les recommander. On a toujours tendance à dire : « La pitié, ce n’est pas bien ; la compassion c’est bien. » Il me semble que c’est préférable à l’indifférence : autrement dit, la compassion imparfaite est préférable à zéro compassion ! Souvent, on a tendance à voir la gentillesse comme une faiblesse, alors que c’est dans l’arrogance et l’agressivité que je vois des signes de faiblesse. »
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D’Alexandre Jollien :
« Tenter un peu de cohérence (dans son existence), c’est aussi faire un brin de ménage, d’abandonner les préjugés comme on jetterait des habits trop usés. Pour mieux « avaler » les affronts, il y a un fameux exercice : considérer celui qui nous blesse comme une victime « aveuglée » par la passion. Il ne nous viendrait pas à l’idée de réprimander dans la rue une aveugle qui nous marcherait sur le pied… Mais, parfois, pour notre grand malheur, nous préférons crever que d’avoir tort. »
. De Matthieu Ricard