L’essai Sauver la liberté d’expression de Monique Canto-Sperber, philosophe et directrice de recherche au CNRS, publié dans la collection Espaces Libres chez Albin Michel, pose quatre questions fondamentales dans notre société contemporaine :
L’autrice répond à ces questions en quatre cents pages et je vais tenter de vous livrer quelques extraits qui peuvent éclairer notre lanterne.
« Toutes les opinions, même les plus discutables, même les plus choquantes, doivent être tolérées sur els campus comme en société – du moins tant qu’elles sont des opinions, et non des propos de haine travestis en opinions… »
« Même les plus ardents défenseurs de la liberté d’expression admettent qu’il y a des choses à ne pas dire : les fausses nouvelles, la pornographie infantile, la diffamation, les injures, en particulier les injures raciales… Tous considèrent que bannir de l’espace public les propos nocifs libère la vie sociale de la violence des mots sans nuire pour autant à la diversité des opinions ni obliger au conformisme : la conversation continue, et il reste toujours possible de dire et d’entendre quelque chose de différent. »
Autre considération émise par l’autrice est que « l’une des premières vertus de la liberté d’expression est de permettre que l’on rencontre un jour son contradicteur. »
D’autres réflexions à ce sensible aspect de la vie en société seront diffusées dans de prochaines chroniques.