C'était hier, samedi, jour de paye,Et le soleil se levait sur nos frontsJ'avais déjà vidé plus d'un' bouteille,Si bien qu' j'm'avais jamais trouvé si rondV'là la bourgeois' qui rappliqu' devant l' zingue:"Feignant, qu'ell' dit, t'as donc lâché l' turbin?""Oui, que j' réponds, car je vais au métingue,Au grand métingu' du métropolitain !"Les citoyens, dans un élan sublime,Etaient venus guidés par la raisonA la porte, on donnait vingt-cinq centimesPour soutenir les grèves de VierzonBref à part quatr' municipaux qui chlinguentEt trois sergents déguisés en pékins,J'ai jamais vu de plus chouette métingue,Que le métingu' du métropolitain !Y avait Basly, le mineur indomptable,Camélinat, l'orgueille du paysIls sont grimpés tous deux sur une table,Pour mettre la question sur le tapisMais, tout à coup, on entend du bastringue;C'est un mouchard qui veut fair' le malin !Il est venu pour troubler le métingue,Le grand métingu' du métropolitain !Moi j' tomb' dessus, et pendant qu'il proteste,D'un grand coup d' poing, j'y renfonc' son chapeau.Il déguerpit sans demander son reste,En faisant signe aux quatr' municipauxA la faveur de c'que j'étais brind'zingueOn m'a conduit jusqu'au poste voisinEt c'est comm' ça qu'a fini le métingue,Le grand métingu' du métropolitain