L’auteur japonais Haruki Murakami est mondialement connu et fut considéré comme un potentiel lauréat du Prix Nobel de littérature. Mais, du roman à l’autobiographie, il a franchi le pas, si j’ose dire, avec Autoportrait de l’auteur en coureur de fond (10-18) où il explique d’emblée que pour assumer sa profession d’écrivain, il revendit son club de jazz de Tokyo, arrêta de fumer, se mit à la course à pied quotidiennement, devint marathonien et triathlète : « Écrire franchement, sur le fait de courir, c’est, je crois, également écrire sur soi-même en tant qu’homme. Voilà ce que j’ai pris conscience en cours de route. »
D’aucuns avancent que ce livre est « une méditation lumineuse sur la vie », même s’il joue les faux humbles et modestes en se disant « miteux, pitoyable, moche, fébrile, inutile dans tout ce que j’ai pu faire dans la vie… », compte et recompte celles et ceux qu’ils dépassent ou qui le doublent en course, l’œil vissé sur son chrono, il nous distille avec lyrisme et enthousiasme son expérience remarquable : « Grâce à l’expérience, on apprend à compenser ses insuffisances ».
J’ai retenu quelques passages de ce livre très important dans son immense carrière, y déclare-t-il :