A l’occasion des cent ans du philosophe et sociologue Edgar Morin, le journaliste Jean-Michel Djian s’est penché sur son œuvre, lui consacrant un documentaire co-produit par Arte. Un hommage national lui sera aussi rendu le 8 juillet prochain. L’occasion de mettre en lumière la multiplicité des domaines d’études de ce chercheur, qui ne souhaite pas être cantonné à des cases. Ils se connaissent, ont travaillé ensemble et ont fondé un prix universitaire : Edgar Morin a été le maitre à penser de Jean-Michel Djian. « Je le connais depuis 30 ans, donc je ne voulais pas faire de documentaire sur lui. Puis Arte m’a proposé et je n’ai pas pu dire non. Je suis honoré d’avoir pu faire le seul film sur cet homme pour ses 100 ans », nous confie le réalisateur d’Edgar Morin, Journal d’une vie. Une cinquantaine de minutes qui retracent l’intraçable. Sur l’écran, Edgar Morin se confie, tant sur sa vie professionnelle qu’intime. Pour se faire, une centaine d’heures d’archives ont été étudiées. « La vitalité de cet homme et l’éclectisme de sa propre pensée font, que trouver une cohérence dans un format d’une heure, n’était pas si facile », affirme le journaliste. Sur ses 128 ouvrages, Jean-Michel Djian a fait le choix d’en sélectionner certains, dont L’an zéro de l’Allemagne, publié en 1946. Le but ? Montrer l’interdisciplinarité dont a fait preuve ce « jardinier de l’esprit », qui a souhaité dénouer la complexité infernale de l’humain. « C’était l’hommage qu’il fallait lui rendre », affirme le réalisateur. L’histoire d’une vie à regarder sur Arte le 8 juillet prochain. Bonne écoute. Crédit photo : Ouest-France Crédit musique : "24 Hours Instrumental" - Rainman (Bruton Music Ltd)