Nous voici arrivés au terme de la lecture de Psychologie de la Connerie (Éd. Sciences Humaines), essai écrit par une trentaine de spécialistes, avec cette question : « Qui sont les pires manipulateurs médiatiques ? » La réponse fuse : les médias ! Cette affirmation vient de Ryan Holiday, chroniqueur et auteur de Croyez-moi, je vous mens : confession d’un manipulateur des médias (Globe, 2015).
Il explique qu’aux États-Unis, quasiment 100% des journalistes utilisent des blogs ou sites pour s’informer or, la majorité de ceux-ci n’ont pour but que de devenir viraux, ou bien, falsifier Wikipedia ou payer des twittos pour qu’ils twittent ce qui les arrange !
« Je l’ai fait très souvent, avoue-t-il, et certains des actes les plus répréhensibles commis par un gouvernement, s’accompagnent du silence des médias. Le monde bidon influence le monde réel, il existe même des algorithmes écrivant des articles à la place des journalistes. »
Sa conclusion paraît inattaquable : « Ceux qui écrivent pour le web se réveillent le matin en ne songeant pas à des considérations de morale ou de qualité, mais au nombre de clics. » Alors, la manipulation sur Internet est l’enfance de l’art : se faire passer pour un expert et créer un faux scandale. De nombreux journalistes vont foncer tête baissée puisqu’ils ne contrôlent même pas cette source.
Sur Wikipedia, Ryan Holyday, le faux expert déclaré, s’y présente comme « manipulateur de médias » ! Alors, où sont les vrais cons dans cette situation ?
Voici, pour terminer, quelques autres réflexions en ce domaine de la connerie :