Lorsque j’ai découvert Karim Madani et son travail suite aux recommandations de Sameer Ahmad, je savais déjà que sa rencontre et l’épisode qui en découlerait allaient être passionnant. Et, oh boy… j’étais pas prêt.

 

Karim Madani à d’abord été journaliste Rap à la grande époque de la presse papier, bourlinguant à New York aux côtés de Necro et Ill Bill, arpentant les rues de France en tournée avec NTM. Avec ce qu’il a vu, il y a de quoi remplir 1000 livres. Et c’est ce à quoi il s’est employé suite à l’arrivée d’Internet et à l’effondrement de la presse spécialisée. Depuis “Fragments de cauchemar américain” son premier livre publié en 2005, il a écrit une quinzaine d’ouvrages : de la Narrative Non Fiction sur l’histoire de rappeur ou le procès de Versaille en 2001, au roman noir, en passant par la biographie de rappeurs. 

 

Avec lui, on a évoqué sa jeunesse, à esquiver les skins qui tenaient Paris, à frauder pour rentrer au cinéma, les traversées de la France pour rejoindre le Maroc et la fascination pour la mer qui en a découlé. On a bien sûr parlé de tout ce qu’il avait vu à New York, Los Angeles, Miami, et de comment ça a nourri son écriture, mais aussi de l’importance des Rock Critics dans son parcours, de son doute en l’humanité face à la barbarie dont fait parfois preuves l’espèce humaine, des “scénaristes” sortis tout droit d’école de commerce qui n’arrivent pas à écrire en dehors de leur schéma, et de pleins, pleins, pleins d’autres choses. 

 

Un épisode légendaire. 

 

S/O John Ford, Liberty Valance, Sameer Ahmad et David Fitt ! 

 

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