Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu’ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Édouard Martin, eurodéputé du groupe Socialistes et Démocrates.
Quand il est arrivé au Parlement européen, Édouard Martin s’est dit que « cinq ans, c’est long, mais là je me dis que c’est passé à une vitesse folle. » Il a trouvé ce mandat « passionnant ».
Il a été marqué par l’obligation « de trouver des compromis avec les autres, la droite ou les centristes. Il n’y a pas de parti majoritaire donc si on veut adopter des textes ». Il reconnaît que « ce n’est pas un exercice facile, surtout pour un Français ancien syndicaliste. Mais j’ai rapidement appris. »
Autre point important à ses yeux, « mes pairs, les autres députés européens, ne m’ont pas jugé parce que j’étais un ancien ouvrier ou un syndicaliste. Ici vous êtes reconnus par votre assiduité, votre capacité à débattre et à proposer des amendements. »
Un comportement qui n’est pas forcément celui de tous ses collègues hexagonaux. « Une élue française m’a dit quand elle m’a aperçu pour la première fois au Parlement 'ah tiens, vous n’êtes pas en bleu de travail aujourd’hui'… Cela montre le décalage entre les députés européens qui ne vous jugent pas sur votre statut social mais par votre capacité à faire le job et le regard assez condescendant d’autres collègues français. »
Tout n’est pas rose pour autant au Parlement européen, l’eurodéputé aujourd’hui à Génération-s a encore « gros sur la patate » sur un de ses amendements c...