Trois victoires dans la Solitaire du Figaro, bientôt un 5e Vendée Globe. À 60 ans, Jean Le Cam est plus que jamais dans l’actualité nautique. Yes we Cam !
Depuis quarante ans, le Finistérien est un acteur incontournable de la course au large. Et à ceux qui ont la mémoire courte ou une connaissance incertaine de l’histoire de la voile, son parcours et ses confidences rappellent qu’il a été l’un des acteurs majeurs d’une course au large, passée de l’âge de l’aventure à la compétition.
Sans états d’âme, ni faux semblants, le Roi Jean évoque ce surnom qu’il n’a jamais revendiqué, ni identifié l’origine. Il revient aussi sur ses débuts, lui qui a toujours fait rimer navigation et compétition. Enfant, il raconte les sorties en canoë avec un parasol en guise de voile. « Je n’allais pas non plus très loin. C’est ma grand-mère, qui me gardait, qui me faisait honte car elle criait sur la plage comme une dératée. »
Jean Le Cam évoque parle aussi d’Éric Tabarly, le mythe avec lequel il a fait un tour du monde et une transat. « Ça ne m’a pas empêché de l’engueuler (…). Déjà, quand je faisais le tour du monde, c’est moi qui allais le réveiller. Personne ne voulait aller réveiller Eric… »
Jean Le Cam n’a jamais eu la langue de bois mais un langage parfois fleuri. Il a toujours eu des choses à dire. Et surtout à raconter. Et l’écouter vaut le détour. « Il faut monter les marches pas à pas et ne pas vouloir aller sur le palier tout de suite. » Jean Le Cam n’a pas fini d’avancer. Ni de grimper.
A écouter et à savourer sans modération. Clac, clac, clac !
Animé par Didier Ravon (Voiles et voiliers) et Éric Horrenberger (Ouest France)
Crédits sons : Waste Time - Vincent Augustus / freearchivemusic.org (cc by 4.0)
Réalisation Maëliss Hennetier