Sans une protection majeure débutée dans les années 1950 par une prise de conscience, et dans les années 1960 par des lois, le vautour aujourd’hui aurait complètement disparu.
Car, comme le signale « Vautours.info » qui a pour slogan « Mieux les connaître pour mieux les protéger », l’image négative de charognard ne l’aidait pas.
« C’est avec des formations et un enseignement auprès des différentes générations que nous arriverons à lui faire retrouver sa place dans notre quotidien », explique-t-on chez ces spécialistes des rapaces.
Car, ne l’oublions pas, les vautours jouent un rôle sanitaire important que maints bergers et éleveurs reconnaissent volontiers, puisque ce sont les seuls animaux à pouvoir faire disparaître rapidement les cadavres et, de la sorte, limiter les épidémies et les pollutions organiques.
« Ce ne sont donc pas des tueurs », argumente-t-on aussi à « Nature en Occitanie ». Que du contraire ! Ils font partie intégrante de l’écosystème et les vautours ont donc un rôle écologique fondamental.
Cet exemple précis est l’occasion de rappeler que l’écologie est un concept qui englobe une multitude de paramètres. Certes, la plus connue est la protection de l’environnement incarnée, ces derniers temps, par l’action militante de Greta Thunberg et de millions de jeunes à travers la planète qui manifestent pour le climat.
Parmi les autres paramètres, il y a celui de l’histoire des théories et pratiques écologiques développée au fil des siècles, tout comme les rites, croyances populaires, la mythologie et légendes ancestrales qui ont tracé un chemin aux mouvements écologiques actuels.
Ainsi, les animaux, pour qui des associations luttent sans relâche pour leurs protection, bien-être et respect, relèvent aussi d’un enseignement venu des temps anciens, comme l’explique Didier Michaud dans la « Tradition initiatique » paru à la Maison de Vie.
Écoutons ce qui se disait au sujet du vautour dans l’Égypte alexandrine, plus particulièrement autour du hiéroglyphe du vautour : « Lorsque les Égyptiens écrivaient la mère, la vue, la limite, la prescience, l’année, la voûte céleste, le miséricordieux…, ils peignaient un vautour. »
Et l’écrivain Horapollon d’expliquer au Ve siècle les raisons de ce symbolisme, dont celui de l’année : « Le